La caméra libre du cinéaste Abel Ferrara laisse
place entière à la vie qui se déroule en plein
centre de Rome sur la piazza Vittorio.
Après avoir accueilli de nombreuses migrations,
cette place est aussi devenue le point de chute des
réfugiés dans la capitale italienne. En ce lieu
multiethnique où palpite la vie, Ferrara laisse
parler son film jusqu’au risque d’en perdre
le contrôle et en tire un portrait en forme
de kaléidoscope dont la justesse se révèle à
mesure : une capture précise de la vie, une
rencontre du monde dans le monde.
Un documentaire rare qui nous embarque
sans détour dans la diversité fondatrice de
l’humanité et de son développement : humanité dont les lignes de fracture
seraient beaucoup plus profondes si les hommes ne bougeaient pas !
Le propos ne manquera pas de faire écho aux questionnements ouverts par l’une
des lignes de ce festival : migrations - histoires d’accueil.