En 1989, Une grande excursion, de Nick Park (dont le titre original, A Grand Day Out, renvoie assez explicitement au titre de ce programme), premier épisode de la célèbre série des « Wallace et Gromit », met déjà en place le style très reconnaissable du studio britannique Aardman, avec des personnages en pâte à modeler photographiés en prises de vue image par image.
Le Chat d’appartement, réalisé en 1998, met quant à lui en avant la technique très vivace du dessin de sa réalisatrice, Sarah Roper.
Enfin, le plus récent des trois films, Flocon de neige (2012), de la cinéaste russe Natalia Chernysheva, n’est pas sans rappeler Kirikou et la Sorcière (1998), de Michel Ocelot, et son inspiration proche du théâtre d’ombres, ainsi que de la technique du papier découpé.
Malgré leurs différences très marquées d’un point de vue graphique, ces trois films évoquent un même désir : celui de l’évasion et de l’aventure, d’ouvrir grand les fenêtres et d’aller voir ce qui se passe au-dehors, au-delà des limites fixées par le foyer. Le titre du programme, s’il renvoie directement à l’idée d’un dehors comme espace potentiellement infini et éventuel terrain de jeu, contient également de manière implicite son envers. Car s’il y a un « grand dehors » à explorer, c’est peut-être aussi, par opposition, parce qu’il existe à l’origine un petit intérieur.