Alors que ses camarades de lycée sont très occupés à parler de sexualité, un trouble s’installe entre Stig (interprété par le propre
fils du réalisateur, Johan) et sa professeure Viola (interprétée par Marika Lagercrantz, jeune actrice alors inconnue).
Stig est attiré par cette femme belle et mature. Viola aime chez Stig sa jeunesse et son innocence. Ils deviennent vite amants. Mais Stig finit par rencontrer Franck, le mari de Viola, représentant de commerce, alcoolique, mélomane et d'un caractère fantasque. Une étrange relation d’amitié va naître entre eux.
Tout le récit se déroule à Malmö (ville portuaire du sud de la Suède d’où est originaire Bo Widerberg) en 1943, lors de Seconde Guerre Mondiale pendant laquelle la Suède s’est déclarée neutre. La reconstitution historique est nourrie de multiples détails intimes (tournage dans le collège où a étudié le cinéaste, usage de l’appartement et d’accessoires appartenant à ses propres parents).
Récit d’initiations multiples (sentimentales, sexuelles, culturelles), La beauté des choses observe avec la même vigueur la naissance de désirs et l’éclosion de la conscience de son jeune héros. Tout porte à croire qu’il y a beaucoup d’éléments autobiographiques dans cette oeuvre puissante dont Bo Widerberg a commencé à écrire le scénario dès les années
80, en attendant que son fils soit assez âgé pour pouvoir l’interpréter.