Kamen Kalev, formé à la Fémis à Paris, s’est révélé à
la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en 2009 avec
Eastern plays, avant d’être retenu en sélection officielle
pour le festival 2020 avec Février, beau film sorti fin
juin que nous avons choisi de réserver pour le festival.
C’est l’histoire d’un homme observé à travers trois
temps de sa vie, depuis l’enfance rurale auprès d’un grand-père berger, puis la
jeunesse au service militaire, et enfin la vieillesse en tant que berger.
Une boucle semble ainsi se refermer sur une existence faite de solitude, de
souvenirs enfouis, sur une vie humble dont l’essentiel pourrait être d’essayer
d’habiter harmonieusement le monde, de maintenir un rapport privilégié avec la
terre.
Une sorte donc d’ode à la nature et de méditation sur le temps qui passe, servie
par la puissance visuelle de ce cinéma, sa forme épurée, la qualité de la photo, de
la lumière.
Certaines critiques font référence à Nuri Bilge Ceylan le maître turc, d’autres au
hongrois Béla Tarr et même à Tarkovski ! On ne saurait mieux nous donner envie
de découvrir l’oeuvre de ce cinéaste bulgare.